Trois questions au Docteur Ariel TOLEDANO, angiologue-phlébologue, spécialiste de médecine vasculaire, à l’occasion de la parution de son nouveau livre « Le régime de vos artères » aux éditions Marabout
Il est illusoire de croire que ce que l’on met trois fois par jour dans son assiette n’a pas un impact sur notre organisme ! |
Pourquoi avoir écrit ce livre ?
On assiste ces vingt dernières années à une augmentation du nombre de facteurs de risque vasculaire, tels que le diabète, l’hypertension artérielle ou encore l’obésité. Parallèlement à cela, la population vieillit, les gens sont de plus en plus sédentaires, de plus en plus stressés.
Si à tout cela s’ajoute une alimentation trop riche et déséquilibrée, et qu’en plus, on est fumeur, on a toutes les chances de développer une maladie cardio-vasculaire.
Il faut savoir que l’athérosclérose, processus pathologique favorisant des dépôts de graisses sur nos artères, met à peu près une trentaine d’années à se développer avant d’entraîner des complications engendrant une maladie cardio-vasculaire.
Nous avons donc plusieurs années pour agir préventivement afin d’éviter que nos artères ne s’obstruent.
Ce livre s’adresse donc aux gens soucieux de leur santé. Ils y trouveront de très nombreux conseils, tant sur le plan de l’hygiène de vie que sur le choix des aliments qu’ils doivent consommer pour éviter que l’athérosclérose ne se développe.
Il est illusoire de croire que ce que l’on met trois fois par jour dans son assiette n’a pas un impact sur notre organisme !
C’est pourquoi, il est important de suivre les recommandations du régime de vos artères afin de conserver des artères en bonne santé.
Chaque information que j’apporte est basée sur des preuves scientifiques issues de grandes études internationales incluant des milliers de personnes.
A qui s’adresse ce régime ?
Ce régime s’adresse à tout le monde, y compris les enfants car les bonnes habitudes se prennent tôt dans la vie.
Au début de mon livre, il y a un questionnaire qui permet en dix questions d’évaluer si vous êtes à risque de faire un accident cardio-vasculaire.
Plus votre score sera élevé, plus le régime sera recommandé.
Pouvez-vous nous donner les grands principes de ce régime ?
Diminuez les graisses saturées, les viandes.
Mangez 3 à 4 fois par semaine du poisson.
Augmentez votre ration de fruits et légumes en privilégiant les fruits rouges et agrumes.
Evitez les alcools et les boissons sucrées.
Privilégiez les sucres à index glycémique bas.
Augmentez votre consommation en fibres.
Utilisez des huiles végétales type olive ou colza.
Limitez votre consommation de sel.
Diminuez les fromages ou choisissez des fromages à 0%.
Un à deux verres de vin rouge par jour est conseillé.
Le régime de vos artères du Docteur Ariel TOLEDANO, aux Editions Marabout. (287 pages)
Patrice Van Eersel du Club Nouvelles Clés du Grand livre du mois interroge le docteur Ariel Toledano
Club Nouvelles Clés : 180 000 Français meurent chaque année de maladies cardio-vasculaires (infarctus, AVC, athérosclérose, etc.), soit un décès sur trois – davantage que tous les cancers ! Comment se fait-il qu’on en parle si peu (en tout cas bien moins que du cancer) ?
Dr Ariel Toledano : Oui, les maladies cardio-vasculaires sont la première cause de mortalité dans les pays occidentaux Si vous avez le sentiment qu’on en parle peu, c’est que ces vingt dernières années on a assisté à une baisse de 30 à 50% de la mortalité cardio-vasculaire, alors que le risque de cancer a augmenté de 35%. Le nombre de nouveaux cas de cancers a augmenté de 63% en 20 ans (en 2000, 278000 personnes apprennent qu’elles sont atteintes d’un cancer, contre 170 000 en 1980). Cette hausse du nombre de cancers est donc un vrai problème de santé publique, mais qui ne doit pas occulter les maladies cardio-vasculaires qui sont en effet à l’origine d’un décès sur trois.
Club Nouvelles Clés : Pourquoi les hommes sont-ils davantage touchés que les femmes?
Dr Ariel Toledano : En effet, s’il y a un « sexe faible » dans ce domaine, c’est celui des hommes. Être de sexe masculin est considéré, en soi, comme un facteur de risque cardio-vasculaire. Cela dit, si les femmes sont protégées avant 50 ans, après la ménopause, elles rejoignent les hommes et courent alors un vrai risque. Elles doivent être conscientes de cette vulnérabilité nouvelle et ce n’est malheureusement pas le cas. Il est plutôt rare de voir une femme se soucier de faire le point avec son médecin sur les risques éventuels qu’elle aurait à développer une maladie cardio-vasculaire. C’est bien dommage car, au bout du compte, une femme sur deux meurt d’une maladie cardio-vasculaire alors qu’une sur dix “seulement” meurt d’un cancer du sein. Je tente, à travers mon livre Le régime de vos artères, de les sensibiliser et les encourager à répondre à un questionnaire présenté au début de mon ouvrage qui permet en dix questions d’évaluer l’état de leurs artères.
Club Nouvelles Clés : Pour illustrer le vieux dicton : « On a l’âge de ses artères », vous dites qu’un enfant obèse de 15 ans a les artères d’une personne adulte normale de 45 ans. Parmi les différentes causes de vieillissement prématuré (tabac, sédentarité, excès de cholestérol, diabète, hypertension artérielle, surpoids, stress, âge réel, hérédité...), lesquelles sont en croissance et lesquelles vous inquiètent le plus ?
Dr Ariel Toledano : On assiste ces vingt dernières années à une augmentation du nombre de facteurs de risque vasculaire, tels que ceux que vous citez. Parallèlement à cela, la population vieillit, les gens sont de plus en plus sédentaires, de plus en plus stressés. Si à tout cela s’ajoute une alimentation trop riche et déséquilibrée, et qu’en plus, on est fumeur, on a toutes les chances de développer une maladie cardio-vasculaire. Il faut savoir que l’athérosclérose, processus pathologique favorisant des dépôts de graisses sur nos artères, met à peu près une trentaine d’années à se développer avant d’entraîner des complications engendrant une maladie cardio-vasculaire.
Club Nouvelles Clés : Selon vous, le meilleur traitement préventif est diététique et vous citez de nombreuses denrées bénéfiques aux artères (vitamines, antioxydants, oligoéléments, oméga 3-6-9, fibres, sel, laitages, huiles, fromages, vins, café, thé vert, chocolat...). Diriez-vous comme le Dr David Servan-Schreiber, que tout s’est détraqué avec l’industrialisation de l’agriculture, dans les années 50, et que la solution réside donc dans un retour à une agriculture bio ?
Dr Ariel Toledano : Il est illusoire de croire que ce que l’on met trois fois par jour dans son assiette n’a pas un impact sur notre organisme ! Il faut veiller à bien choisir ses aliments, car, en effet, la constitution de notre alimentation de base s’est profondément modifiée ces cinquante dernières années. Il faut donc privilégier le bio, mais aussi pousser l’industrie agro-alimentaire à diminuer l’utilisation des sucres raffinés et des acides gras “trans”, qui majorent le risque d’accidents cardio-vasculaires. Par ailleurs, il faut lutter contre la carence de notre alimentation en Oméga 3. Prenez comme exemple le lait. Autrefois, les vaches étaient nourries par l’herbe qu’elles broutaient dans les pâturages riches en Omega 3, le lait qu’elles produisaient étaient également riche en Oméga 3. Aujourd’hui, on les nourrit avec des granules à base de maïs ou de soja, ce qui créé un lait dix fois plus riche en Oméga 6 qu’avant et très pauvre en Oméga 3. C’est la même chose pour les œufs, les poissons ou encore les viandes. Certains éleveurs tentent de remédier à ce problème en rajoutant dans l’alimentation des animaux des graines de lin, par exemple. On arrive ainsi à rééquilibrer les rapports entre Oméga 3 et 6. Il faut les y encourager et choisir des produits enrichis de cette façon.
Club Nouvelles Clés : Ce que vous nous apprenez sur la petite ville de Framingham, dont toute la population a été suivie pendant des années, est fascinant. Votre propre vision des choses a-t-elle été modifiée par cette étude ?
Dr Ariel Toledano : L’étude de Framingham m’a profondément intéressée : elle est la première du genre. Vous imaginez, prendre une ville entière, et analyser à la loupe l’état de santé de ses 5000 habitants et de tout consigner sur trois générations ! C’est grâce à l’analyse de toutes ces données que l’on a pu mettre en évidence les dix facteurs de risque que je décris dans mon ouvrage. Avant Framingham, les médecins ne faisaient pas le lien entre une hypertension ou un diabète et le risque de maladie cardio-vasculaire, ou encore entre tabagisme et risque d’artérite ou d’infarctus. Cette étude est inévitablement à l’origine des progrès réalisés dans la prise en charge des maladies cardio-vasculaires.
Club Nouvelles Clés : Vous insistez également sur l’importance de l’exercice physique Le sport vous paraît-il indispensable ? Quel exercice aurait votre préférence personnelle ?
Dr Ariel Toledano : Il y a deux fois moins d’accidents cardio-vasculaires chez les gens qui pratiquent un sport régulièrement que chez les sédentaires. Il faut donc bouger ! Une activité physique régulière permet d’améliorer les fonctions cardiaques et respiratoires. Un exercice que je recommande et qui n’est pas compliqué à mettre en pratique, c’est de marcher tous les jours au minimum 45 minutes.
Dr Ariel Toledano : Oui, les maladies cardio-vasculaires sont la première cause de mortalité dans les pays occidentaux Si vous avez le sentiment qu’on en parle peu, c’est que ces vingt dernières années on a assisté à une baisse de 30 à 50% de la mortalité cardio-vasculaire, alors que le risque de cancer a augmenté de 35%. Le nombre de nouveaux cas de cancers a augmenté de 63% en 20 ans (en 2000, 278000 personnes apprennent qu’elles sont atteintes d’un cancer, contre 170 000 en 1980). Cette hausse du nombre de cancers est donc un vrai problème de santé publique, mais qui ne doit pas occulter les maladies cardio-vasculaires qui sont en effet à l’origine d’un décès sur trois.
Club Nouvelles Clés : Pourquoi les hommes sont-ils davantage touchés que les femmes?
Dr Ariel Toledano : En effet, s’il y a un « sexe faible » dans ce domaine, c’est celui des hommes. Être de sexe masculin est considéré, en soi, comme un facteur de risque cardio-vasculaire. Cela dit, si les femmes sont protégées avant 50 ans, après la ménopause, elles rejoignent les hommes et courent alors un vrai risque. Elles doivent être conscientes de cette vulnérabilité nouvelle et ce n’est malheureusement pas le cas. Il est plutôt rare de voir une femme se soucier de faire le point avec son médecin sur les risques éventuels qu’elle aurait à développer une maladie cardio-vasculaire. C’est bien dommage car, au bout du compte, une femme sur deux meurt d’une maladie cardio-vasculaire alors qu’une sur dix “seulement” meurt d’un cancer du sein. Je tente, à travers mon livre Le régime de vos artères, de les sensibiliser et les encourager à répondre à un questionnaire présenté au début de mon ouvrage qui permet en dix questions d’évaluer l’état de leurs artères.
Club Nouvelles Clés : Pour illustrer le vieux dicton : « On a l’âge de ses artères », vous dites qu’un enfant obèse de 15 ans a les artères d’une personne adulte normale de 45 ans. Parmi les différentes causes de vieillissement prématuré (tabac, sédentarité, excès de cholestérol, diabète, hypertension artérielle, surpoids, stress, âge réel, hérédité...), lesquelles sont en croissance et lesquelles vous inquiètent le plus ?
Dr Ariel Toledano : On assiste ces vingt dernières années à une augmentation du nombre de facteurs de risque vasculaire, tels que ceux que vous citez. Parallèlement à cela, la population vieillit, les gens sont de plus en plus sédentaires, de plus en plus stressés. Si à tout cela s’ajoute une alimentation trop riche et déséquilibrée, et qu’en plus, on est fumeur, on a toutes les chances de développer une maladie cardio-vasculaire. Il faut savoir que l’athérosclérose, processus pathologique favorisant des dépôts de graisses sur nos artères, met à peu près une trentaine d’années à se développer avant d’entraîner des complications engendrant une maladie cardio-vasculaire.
Club Nouvelles Clés : Selon vous, le meilleur traitement préventif est diététique et vous citez de nombreuses denrées bénéfiques aux artères (vitamines, antioxydants, oligoéléments, oméga 3-6-9, fibres, sel, laitages, huiles, fromages, vins, café, thé vert, chocolat...). Diriez-vous comme le Dr David Servan-Schreiber, que tout s’est détraqué avec l’industrialisation de l’agriculture, dans les années 50, et que la solution réside donc dans un retour à une agriculture bio ?
Dr Ariel Toledano : Il est illusoire de croire que ce que l’on met trois fois par jour dans son assiette n’a pas un impact sur notre organisme ! Il faut veiller à bien choisir ses aliments, car, en effet, la constitution de notre alimentation de base s’est profondément modifiée ces cinquante dernières années. Il faut donc privilégier le bio, mais aussi pousser l’industrie agro-alimentaire à diminuer l’utilisation des sucres raffinés et des acides gras “trans”, qui majorent le risque d’accidents cardio-vasculaires. Par ailleurs, il faut lutter contre la carence de notre alimentation en Oméga 3. Prenez comme exemple le lait. Autrefois, les vaches étaient nourries par l’herbe qu’elles broutaient dans les pâturages riches en Omega 3, le lait qu’elles produisaient étaient également riche en Oméga 3. Aujourd’hui, on les nourrit avec des granules à base de maïs ou de soja, ce qui créé un lait dix fois plus riche en Oméga 6 qu’avant et très pauvre en Oméga 3. C’est la même chose pour les œufs, les poissons ou encore les viandes. Certains éleveurs tentent de remédier à ce problème en rajoutant dans l’alimentation des animaux des graines de lin, par exemple. On arrive ainsi à rééquilibrer les rapports entre Oméga 3 et 6. Il faut les y encourager et choisir des produits enrichis de cette façon.
Club Nouvelles Clés : Ce que vous nous apprenez sur la petite ville de Framingham, dont toute la population a été suivie pendant des années, est fascinant. Votre propre vision des choses a-t-elle été modifiée par cette étude ?
Dr Ariel Toledano : L’étude de Framingham m’a profondément intéressée : elle est la première du genre. Vous imaginez, prendre une ville entière, et analyser à la loupe l’état de santé de ses 5000 habitants et de tout consigner sur trois générations ! C’est grâce à l’analyse de toutes ces données que l’on a pu mettre en évidence les dix facteurs de risque que je décris dans mon ouvrage. Avant Framingham, les médecins ne faisaient pas le lien entre une hypertension ou un diabète et le risque de maladie cardio-vasculaire, ou encore entre tabagisme et risque d’artérite ou d’infarctus. Cette étude est inévitablement à l’origine des progrès réalisés dans la prise en charge des maladies cardio-vasculaires.
Club Nouvelles Clés : Vous insistez également sur l’importance de l’exercice physique Le sport vous paraît-il indispensable ? Quel exercice aurait votre préférence personnelle ?
Dr Ariel Toledano : Il y a deux fois moins d’accidents cardio-vasculaires chez les gens qui pratiquent un sport régulièrement que chez les sédentaires. Il faut donc bouger ! Une activité physique régulière permet d’améliorer les fonctions cardiaques et respiratoires. Un exercice que je recommande et qui n’est pas compliqué à mettre en pratique, c’est de marcher tous les jours au minimum 45 minutes.
Entretien pour le site des Éditions Marabout
Le Régime de vos artères est le titre de votre dernier ouvrage publié chez Marabout,
pourquoi avoir choisi ce thème ?
J’exerce depuis plusieurs années en tant que médecin angiologue-phlébologue autrement dit en tant que spécialiste des maladies liées aux vaisseaux sanguins et à la circulation. Il existe de manière schématique deux types de vaisseaux sanguins, les veines d’un côté et les artères de l’autre.
En 2008, j’ai publié un livre intitulé Jambes légères dans la collection Santé forme chez marabout qui était consacré principalement aux veines. Le régime de vos artères est cette fois-ci un livre consacré aux artères. A travers ces deux ouvrages, j’ai donc abordé les deux facettes de la circulation sanguine.
Comment expliquez-vous que les accidents cardio-vasculaires soient encore aujourd’hui la première cause de mortalité dans les pays occidentaux ?
En effet, il y a 180 000 décès par an en France dus aux maladies cardio-vasculaires. C’est la première cause de mortalité juste avant les cancers.
Ce chiffre élevé est associé à une augmentation de la morbidité. En effet, on a assisté ces vingt dernières années à une augmentation du nombre de facteurs de risque vasculaire, tels que le diabète, l’hypertension artérielle ou encore l’obésité. Parallèlement à cela, la population vieillit, les gens sont de plus en plus sédentaires, de plus en plus stressés. Si à tout cela s’ajoute une alimentation trop riche et déséquilibrée, et qu’en plus, on est fumeur, on a toutes les chances de développer une maladie cardio-vasculaire. Il faut savoir que l’athérosclérose, processus pathologique favorisant des dépôts de graisses sur nos artères, met à peu près une trentaine d’années à se développer avant d’entraîner des complications engendrant une maladie cardio-vasculaire. Nous avons donc plusieurs années pour agir préventivement afin d’éviter que nos artères ne s’obstruent.
Que peut-on faire en matière de prévention, pour s’assurer des artères saines ?
Je pense que le choix des aliments que l’on consomme est fondamental dans cette démarche. Notre alimentation est trop grasse, trop sucrée, trop salée, mais aussi appauvrie en vitamines, en Omégas 3, en sels minéraux et en fibres.Ce sont toutes ces caractéristiques de notre alimentation qui sont à l’origine du développement des maladies cardio-vasculaires et de leurs facteurs de risque tels que l’obésité ou encore le diabète sucré.Il faut donc réapprendre à bien manger c’est-à-dire consommer des aliments moins gras en choisissant principalement des graisses mono-insaturés (omégas 9) comme celles retrouvées dans l’huile d’olive et les polyinsaturés comme les omégas 3 présents dans les huiles de colza et de noix ainsi que dans les poissons gras (thon, saumon, sardine, maquereau, hareng). Il faut éliminer les aliments industriels riches en acides gras trans ou hydrogénés, et diminuer les graisses saturées et les aliments contenant du cholestérol.
pourquoi avoir choisi ce thème ?
J’exerce depuis plusieurs années en tant que médecin angiologue-phlébologue autrement dit en tant que spécialiste des maladies liées aux vaisseaux sanguins et à la circulation. Il existe de manière schématique deux types de vaisseaux sanguins, les veines d’un côté et les artères de l’autre.
En 2008, j’ai publié un livre intitulé Jambes légères dans la collection Santé forme chez marabout qui était consacré principalement aux veines. Le régime de vos artères est cette fois-ci un livre consacré aux artères. A travers ces deux ouvrages, j’ai donc abordé les deux facettes de la circulation sanguine.
Comment expliquez-vous que les accidents cardio-vasculaires soient encore aujourd’hui la première cause de mortalité dans les pays occidentaux ?
En effet, il y a 180 000 décès par an en France dus aux maladies cardio-vasculaires. C’est la première cause de mortalité juste avant les cancers.
Ce chiffre élevé est associé à une augmentation de la morbidité. En effet, on a assisté ces vingt dernières années à une augmentation du nombre de facteurs de risque vasculaire, tels que le diabète, l’hypertension artérielle ou encore l’obésité. Parallèlement à cela, la population vieillit, les gens sont de plus en plus sédentaires, de plus en plus stressés. Si à tout cela s’ajoute une alimentation trop riche et déséquilibrée, et qu’en plus, on est fumeur, on a toutes les chances de développer une maladie cardio-vasculaire. Il faut savoir que l’athérosclérose, processus pathologique favorisant des dépôts de graisses sur nos artères, met à peu près une trentaine d’années à se développer avant d’entraîner des complications engendrant une maladie cardio-vasculaire. Nous avons donc plusieurs années pour agir préventivement afin d’éviter que nos artères ne s’obstruent.
Que peut-on faire en matière de prévention, pour s’assurer des artères saines ?
Je pense que le choix des aliments que l’on consomme est fondamental dans cette démarche. Notre alimentation est trop grasse, trop sucrée, trop salée, mais aussi appauvrie en vitamines, en Omégas 3, en sels minéraux et en fibres.Ce sont toutes ces caractéristiques de notre alimentation qui sont à l’origine du développement des maladies cardio-vasculaires et de leurs facteurs de risque tels que l’obésité ou encore le diabète sucré.Il faut donc réapprendre à bien manger c’est-à-dire consommer des aliments moins gras en choisissant principalement des graisses mono-insaturés (omégas 9) comme celles retrouvées dans l’huile d’olive et les polyinsaturés comme les omégas 3 présents dans les huiles de colza et de noix ainsi que dans les poissons gras (thon, saumon, sardine, maquereau, hareng). Il faut éliminer les aliments industriels riches en acides gras trans ou hydrogénés, et diminuer les graisses saturées et les aliments contenant du cholestérol.